Construit dans les années 1760, le château de Bouges situé près de Valençay illustre avec élégance les arts du XVIIIe siècle. Lorsque Claude Leblanc de Carnaval achète le domaine en 1765, le vieil édifice présent jusqu’alors est rasé pour laisser la place à une « maison à l’italienne ». Cette nouvelle construction au goût du jour affiche l’ambition du riche maître de forges, parvenu à se hisser dans le milieu de la finance parisienne et récemment anobli. Ruiné douze ans plus tard, son château est saisi et vendu. Au cours du XIXe siècle, les acquéreurs se succèdent parmi eux, le prince de Talleyrand et Henri Dufour, qui restaure le château et fait aménager le parc à l’anglaise.
Le château doit surtout sa transformation aux époux Viguier : Henry, directeur d’un grand magasin parisien, et son épouse Renée. Acquis en 1917, le château de Bouges retrouve sa vocation initiale de somptueuse demeure. Les époux Viguier redonnent vie au château par l’acquisition d’un mobilier exceptionnel datant du XVIIIe siècle, qui exprime à merveille le goût du bien-être et du raffinement propre à la société de cette époque en harmonie avec le cadre. Restés sans descendant, ils lèguent le château à l’État en 1967.
D’une élégante construction à l’italienne, le charme de ce château réside dans son aspect habité. Une visite qui vous transportera dans l’élégance du XVIIIe siècle ! Après la visite du château, ne manquez pas de découvrir le parc à l’anglaise dessiné par le paysagiste Achille Duchêne au début du XXe siècle. Les allées sinueuses permettent de découvrir, tout au long de la promenade des vues variées du château. La balustrade de pierre sépare le parc du jardin à la française où les broderies de buis et les ifs taillés sont bordés de tilleuls.
L’ancien potager, transformé en jardin bouquetier par Madame Viguier est aujourd’hui dédié à la culture des fleurs utilisées pour la composition des bouquets qui ornent les pièces du château. La visite des communs composés des écuries, de la sellerie et l’orangerie permet de découvrir la passion d’Henri Viguier pour l’équitation.
